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En 1910, un aviateur a une idée: pour accompagner l'engouement mondial pour l'aviation, qui est encore un terrain d'exploration et d'expérimentation, pourquoi ne pas sponsoriser une course spectaculaire qui ferait appel à tous les as de ce sport... et à tous les passionnés, acharnés, et à ceux qui n'y arrivent pas encore. Les compétiteurs de tous pays arrivent pour être les premiers à joindre Paris par Londres, et avec eux tout un folklore...
C'est donc durant le turbulentes années 60 que ce film a été tourné, véritable modèle de ce que j'appelle les filmouths. des films opulents, excessifs, excentriques, entièrement taillés pour le grand écran (Cinemascope voire Cinerama), le son stéréophonique, et des programmes longs, avec prologue et entr'acte incorporés. Tout, on l'aura compris, pour faire concurrence à la télévision, donc, en fournissant spectacle familial, frissons et bonne humeur... Parmi les nombreux représentants d'un genre qui était dès son arrivée en voie d'extinction, on peut rappeler les films It's a mad, mad, mad world, The great escape, How the west was won, The wonderful world of the Brothers Grimm, The great race, Circus world, ou encore The sand pebbles. Et dans des catégories à part, The longest day (qui se payait le luxe d'être en noir et blanc) et Lawrence of Arabia, Dr Zhivago et Ryan's Daughter (tous les trois de David Lean).
Extrêmement bien fait tout en étant gentiment prévisible, accompli avec soin par un metteur en scène sans génie mais avec une technique irréprochable, et une pléiade d'acteurs qui se font plaisir tout en assurant le notre, le fait d'avoir situé l'action en 1910 permet une incursion dans un monde hautement esthétique, et c'est à rapprocher de l'excellent The great race de Blake Edwards, qui lui aussi raconte une course spectaculaire située à la même période...
Le film est l'occasion pour l'Angleterre de 1965 (largement aidée par les Etats-Unis du reste, c'est une production Fox) de se payer la fiole du monde qu'elle dominait alors: les Anglais accueillent donc la mort dans l'âme ceux qu'elle appelle avec tant de mépris les étrangers (foreigners), les Italiens, Français, Japonais, Prussiens, et Américains, et tout ce beau monde rivalise entre camaraderie et sales coups; les Français de Jean-Pierre Cassel ne ratent pas une occasion de se moquer du militarisme Germanique (l'officier qui doit concourir n'a jamais volé, mais ce n'est pas grave, il a le manuel d'instructions), mais le film ne rate jamais non plus une occasion de montrer Cassel trop occupé à séduire les femmes de tous pays (toutes sont interprétées par la même actrice) et qui par conséquent n'a aucune chance de gagner; les pompiers, menés par Benny Hill, vont avoir du pain sur la planche avant le départ, les aviateurs Anglais (James Fox) et Américains (Stuart Whitman) se disputent les faveurs de la fille (Sarah Miles) de l'organisateur de la course (Robert Morley) et enfin un noble Anglais très conservateur (Terry-Thomas) est obsédé par la victoire jusqu'à la tricherie...
A noter que ce spectacle sans risque mais pas sans intérêts a un titre à rallonge, une mode des années 60: Those magnificent men in their flying machines, or How I flew from London to Paris in 25 hours and 11 minutes. Ca fait bien pour un paragraphe, mais pour le titre de cet article, c'était un peu trop long...
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