Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

14 juin 2022 2 14 /06 /juin /2022 07:25

Mike Milo, cowboy de profession et artiste de rodéo maintes fois primé, a perdu son prestige suite à l'accident qui a tué sa femme et son fils; maintenant il perd son travail d'entraîneur... Mais son patron lui demande un service: aller chercher son fils Rafael au Mexique, quitte à le faire contre l'avis de sa mère... Commence alors pour le vieil homme une équipée menée tambour battant de l'autre côté de la frontière... à trois kilomètres à l'heure.

C'est la troisième fois que Clint Eastwood travaille avec le scénariste Nick Schenck, après Gran Torino et The mule: on voit bien la filiation aussi bien avec l'un qu'avec l'autre de ces films. De Grand Torino, Eastwood retient la complicité paradoxale entre le vieil homme et l'adolescent, et de The Mule, le côté Papy flingueur... Mais ce nouveau film établit surtout un dialogue entre un homme et un jeune homme, qui n'ont pas beaucoup de points communs, sans insister énormément sur le danger qu'ils courent.

Certes, l'ex-épouse du patron de Mike est une parvenue vaguement cinglée, qui a les points pouvoirs chez elle, et dirige des hommes de main qui ne rigolent pas, et certes, le chemin est propice aux mauvaises rencontres, mais on retiendra surtout que le film est un peu une leçon de vie, menée cahin-caha, sans véritable rythme, avec un vieux sage fatigué (c'est de moins en moins un travail d'acteur, du reste) et un jeune plein de sève... avec un coq.

Le coq, animal combattant malgré lui au Mexique, est celui qui donne son titre au film, d'ailleurs, symbolisant à la fois la masculinité légendaire et perdue dans la boisson pour le vieil homme, et l'avenir dans lequel on a envie de mordre pour le gamin. Ce dernier est adéquat, je ne suis pas sûr que Eduardo Minett, le jeune acteur choisi par Eastwood pour l'accompagner, ait une maîtrise totale de la langue de Shakespeare (et Donald Trump), mais comme d'habitude, les méthodes de travail font que Clint Eastwood tire de ses partenaires une performance naturelle: une prise, pas de chichis. On se plante dans le dialogue? Ca sera naturel...

De belles images sur la route, des pans du désert, une réalisation à l'économie. Faut-il le dire? C'est un petit film d'Eastwood, une oeuvre qui réussit à être trop longue en 1 heure et 45 minutes, mais le capital sympathie de l'ensemble reste étrangement valide. On appréciera mollement, lové dans un canapé aussi confortable, voie au coin du feu... mais pas en juin.

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Clint Eastwood