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Ce film retrace la vie de Sidonie-Gabrielle Colette dite Colette (Keira Knightley), depuis ses fiançailles avec le journaliste-écrivain Henry Gauthier-Vilars dit Willy, jusqu'à son indépendance financière suite à son divorce: depuis la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 10, à peu près...
C'est un film tourné avec une équipe clairement Britannique, par un réalisateur et documentariste Américain, sur un sujet français. Si le film choisit un cheminement très académique en nous montrant des acteurs anglo-saxons incarner des français avec un accent impeccablement britannique, au moins aurons-nous le plaisir d'éviter que tout ce beau monde n'affecte un parler avec accent français, ce serait atroce! Donc on navigue en plein académisme de bonne tenue et le propos s'adresse essentiellement à des personnes qui ne connaissent pas Colette, ni son histoire, et qui une fois vu le film, n'iront sans doute pas chercher à en savoir plus!
Donc le parcours de la dame est raconté avec un didactisme de bon aloi, dans une narration plaisante et soignée, et nous suivons ainsi la découverte par Colette du fait que son mari est en fait un escroc, un nom établi qui n'écrit jamais une ligne de la prose qu'il publie; nous suivons la ferveur de celle qui découvre un goût pour l'écriture, puis sa frustration quand le succès sans précédent du "roman de Willy" (Claudine à l'école) la prive encore plus de sa "maternité" sur l'oeuvre. Nous assistons à la découverte par Colette de sa bisexualité, mais aussi aux scandales théâtraux dont elle devient coutumière, et enfin à une tardive mais cruciale reconnaissance de son statut d'auteur à part entière. Une leçon, certes, mais qui ne manque ni d'intérêt ni d'attraits.
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