Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 17:53

Un clown prend une à une les pièces d'un mannequin, pour assembler un personnage sur la tête duquel il pose un chou, dans le but de tirer à l'arbalète à la façon de Guillaume Tell. Mis une fois assemblé, le mannequin se rebelle, et à chaque fois le clown lui enlève ici un bras, là sa tête... Lequel des deux gagnera?

C'est d'une part un effort intéressant pour renouveler un gag qui refera surface encore et encore, entre les dessins animés, et le Monty Python's flying circus. Et justement, on pense aussi à ces extrêmes pôles de l'humour, dans lesquels la violence est souvent présente de façon forte, y compris sublimée (qu'on pense à la fameuse rencontre entre le Roi Arthur et le Chevalier Noir dans Monthy Python's Holy Grail, où le démembrement presque anecdotique n'en est pas moins accompagné de giclées de sang).

Mais surtout, Méliès doit ici accomplir un tour de force narratif: maintenir une unité à un film dans lequel il arrête la caméra toutes les deux ou trois secondes, pour remplacer son personnage de statue par un mannequin aux membres détachables, puis le contraire...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Muet Méliès