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Le titre nous fait entrevoir monts et merveilles, mais on sera forcément un peu déçu: car cette auberge est bien austère, réduite à une chambre, dans laquelle un client se rend par la gauche. Son objectif? Dormir, bien sûr, et ça tombe bien il y a un lit. Dans ce décor très précaire, il n'y a d'ailleurs pas grand chose d'autre, si ce n'est de vagues meubles, et de grossières caricatures de portraits de mirlitaires au mur... le monsieur s'attelle donc à la tâche de se déshabiller, mais c'est peine perdue: dotée d'une vie propre, sa garde-robe est aidée dans la tâche de l'empêcher de dormir, par les meubles, et les ustensiles...
C'est sans doute un film en passant, dans lequel Méliès, seul acteur à l'écran, teste les possibilités de divers moyens de créer du fantastique en temps réel, au moyen d'artifices hérités de son passage au théâtre. Sans être révolutionnaire, c'est plaisant. On constate que Méliès s'attache beaucoup à empêcher ses personnages de dormir tranquilles...