/image%2F0994617%2F20220822%2Fob_a54ba3_melies-la-prise-de-tournavos-star.jpg)
Durant le conflit Gréco-Turc de 1897, des soldats Grecs défendent leur ville, depuis des barricades. Mais l'ennemi fait une percée et bientôt les grecs sont battus.
C'est une vignette assez typique du traitement de la guerre comme une reproduction illustrative de l'histoire en marche, ce que Méliès tentait avec tout. Comme dans Le bombardement d'une maison il s'attache à représenter la défaite, les vaincus, l'héroïsme des condamnés. Son choix de se situer d'un coté de la barricade, derrière les soldats grecs, identifie non seulement une proximité dans laquelle se met l'auteur, et nous invite à le suivre consciemment ou non, mais aussi une volonté de ne s'attacher qu'à cet acte de résistance sans avoir besoin d'en élargir le contexte...
Méliès, ici, ne se donne qu'une minute: ce qui me fait dire qu'il ne devait pas avoir une grande affection pour ce type de films, qu'il faisait sans doute parce qu'il fallait fournir des mètres de pellicule, déjà à cette époque.