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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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21 août 2022 7 21 /08 /août /2022 10:26

La nuit avait pourtant bien commencé... Alors qu'il dort, un homme rêve qu'une jolie femme à demi-dévêtue (à la mode 1896) se tient, souriante, sur son lit... Mais elle se transforme en un joueur de banjo, ce qui est surprenant à plus forte raison quand il commence à danser sur le lit. Les transformations suivantes ne vont pas s'arranger, quand l'homme attaque le danseur, il se transforme en Pierrot, qui s'échappe de la pièce par une fenêtre auparavant invisible. Pour finir, l'homme est "attaqué" par une lune grimaçante, bientôt rejointe par les trois autres apparitions précédentes... Tout a une fin même les cauchemars: il se réveille.

C'est désormais une routine établie, Méliès explore toutes les possibilités de faire apparaître, disparaître et de transformer ses protagonistes. Il va au bout de son anecdote, et s'amuse beaucoup en poussant le jeu à son paroxysme d'exagération. Notons ici un détail qui a souvent été souligné: un détail de l'anatomie du personnage principal est rayé, littéralement sur la copie. Il est en chemise de nuit, avec un caleçon long, mais les censeurs ont souhaité rendre sa mise moins explicite, peut-être que le caleçon de Méliès était trop moulant...

Des spectateurs (https://www.nitrateville.com/viewtopic.php?t=11226) ont spéculé sur le fait que cette censure (le fait de rayer la pellicule pour censurer les détails était courant à l'époque) puisse dissimuler le fait que Méliès ait exhibé son petit Méphisto. Il était en avance, mais quand même..

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Published by François Massarelli - dans Méliès Muet