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Egalement produit par Pathé, ce film est le deuxième et dernier qui soit disponible pour l'année 1911 après le Vitrail Diabolique... Et si on s'attend légitimement à un film du plus haut intérêt (Méliès s'emparant de Munchausen!!), c'est plus que décevant...
Le film a des intertitres, dans les copies actuellement disponibles (tirées d'une copie 16 mm manifestement). la caméra est particulièrement proche de l'action, ce qui n'est pas banal non plus pour l'auteur! Le Baron a abusé lors d'un repas et va se coucher, avec son petit personnel qui est aux petits soins avec lui... Ils le couchent près d'un miroir, qui va devenir le théâtre d'une féérie qui virera bien vite au cauchemar...
Le miroir n'en est pas un, sauf pour un plan situé vers la fin (un plan dans lequel le baron casse, justement, le miroir!); l'une des caractéristiques les plus intéressantes du film est la création inattendue et malencontreuse d'un gag qui s'ignore: pour établir que l'espace situé derrière le canapé où le Barn se repose est bien un miroir (alors qu'il n'en est rien, c'est une illusion), Méliès a placé un deuxième divan identique, sur lequel il a demandé à un acteur habillé de la même façon que son baron de répéter occasionnellement les mêmes gestes... Ils ne le font qu'un peu, juste pour que le spectateur s'imagine effectivement qu'il s'agit d'un miroir... Mais d'autres y verront une possibilité pour un gag génial: il sera décliné de nombreuses fois, de Charley Chase au Marx Brothers en passant par ce qui est la meilleure incarnation du numéro, dans Seven years bad luck, de Max Linder...
Au-delà, et e dépit d'efforts louables pour renouer avec l'inspiration passée (voir les photos qui accompagnent cet article...) c'est donc un film bien routinier, et même assez franchement médiocre...
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