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Que Starewitch s'attaque à l'adaptation des fables de La Fontaine était inévitable: les deux partagent en effet un goût immodéré pour l'illustration des travers humains par le biais de contes qui ont pour héros des animaux. Utilisant le texte de la fable dans ses intertitres, ce film s'attache à donner vie à l'une des plus célèbres fables, en allant au-delà de l'illustration.
Par le recours à une vision anthropomorphique (la cigale joue du violon, par exemple) Starewitch souligne évidemment la volonté éditoriale de La Fontaine, et il a recours cette fois, pour ses deux héros en tout cas, uniquement à des marionnettes articulées en bois, ce qui lui permet de manier les personnages, surtout la Cigale, avec une impressionnante dextérité, et par ailleurs leur donne plus facilement de la lisibilité.
Et, autre avantage, on a moins l'impression parfois un peu gênante de voir un entomologiste jouer avec des animaux morts... Certaines copies, en revanche (c'est le cas de la copie francophone conservée à la Cinémathèque de Bruxelles), commencent par d'authentiques plans de cigales... vivantes.