/image%2F0994617%2F20221221%2Fob_1698bb_the-night-before-christmas-1913-film.jpg)
La nuit de Noël, la sorcière Solokha fait les 400 coups avec un démon, et ils volent la lune... Dans le chaos qui s'ensuit, des cosaques qui se sont perdus dans la nuit noire viennent se réfugier chez la sorcière et pendant ce temps, le fils de cette dernière, Vakula, forgeron de son état, se met en quête de bottes pour offrir à sa fiancée exigeante... Une aide précieuse viendra du démon...
Le film est un moyen métrage de trois bobines adapté d'une nouvelle de Nicolas Gogol, dominée par l'ironie, et une certaine caricature acide. Le film est situé en Ukraine, et Starewitch a fait des efforts pour en restituer les aspects folkloriques. On peut s'étonner de le voir aux commandes d'un film uniquement peuplé d'acteurs, mais il y a fort à parier qu'il ait été engagé justement pour son savoir-faire d'animateur et sa science des effets spéciaux.
A ce titre, les séquences de vol, en balai d'abord, puis Vakula en démon-stop, sont assez peu réussies, il faut un petit temps au spectateur pour comprendre ce qu'on lui montre... Plus intéressante est la scène qui voit le démon se rapetisser, jusqu'à ne plus faire que quelques centimètres: Starewitch a utilisé une marionnette image par image pour remplacer son acteur.
On peut noter que le caricaturiste acerbe et profondément adulte chez Starewitch ressort particulièrement en contrebande dans ce film, notamment lorsque des hommes toquent à la porte de Solokha, ce qu'un intertitre nous explique ainsi: Solokha étant sans mari, il était de coutume pour les hommes d'aller chez elle... Tiens donc!
Un dernier mot sur ce petit film assez peu glorieux: le démon est méconnaissable. C'est Ivan Mosjoukine.