/image%2F0994617%2F20221230%2Fob_8b759c_critique-les-contes-de-l-horloge-magiq.jpg)
Quand le chat n'est pas là, les souris dansent... Et quand les enfants ont le dos tourné, les jouets s'animent. Dans une chambre qui est un vrai capharnaüm de jouets, objets, figurines et marionnettes, nous assistons à un ballet délirant autour d'une ballerine (parfois incarnée par Jeanne Starewitch alias Nina Star) convoitée aussi bien par M.Casse-Noisette que par un soldat... Satan mène la danse!
Le film est hallucinant: en 20 minutes, on multiplie les personnages et les situations, et Starewitch en profite pour entremêler animation et prise de vues réelle (même si ce dernier aspect est à la portion congrue, et répondait plus à un besoin d'amour paternel!), mais aussi pour ressortir ses marionnettes; il était déjà arrivé en France avec certains des protagonistes inanimés de ses films Russes, il continue ici à recycler, de façon assez étourdissante.
Et comme toujours, le film joue sur plusieurs tableaux, en étant une féérie à destination des enfants, mais dont la lecture peut être plus adulte, avec son Satan tentateur, et ses sirènes aguicheuses (et "topless" comme il se doit!)... Les petits soldats de bois sont un rappel d'un temps pas si lointain, le héros ayant précisément perdu une jambe. Enfin, il y a ici un jeu autour des formes cinématographiques, toutes plus ou moins représentées comme dans Amour blanc et amour noir...