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En Novembre 1917 se sont tenues les premières élections pour l'assemblée constituante en Russie, et c'était évidemment une date importante pour les Bolcheviks, principale force de la Révolution d'Octobre... Comment Starewitch, qui n'allait pas tarder à émigrer à la faveur d'un tournage, a-t-il été amené à participer à la propagande socialiste en vue de cette élection, et par là-même à réaliser l'un des premiers films Soviétiques militants, c'est pour l'heure un mystère, mais ni la situation chaotique de la future URSS, ni la position paradoxale des artistes du cinéma Russe des années 10, ne sont finalement claires... Notons par exemple que si Starewitch, qui a réalisé ce film pro-socialiste, finira par émigrer et s'installer en France, Protazanov de son côté émigrera sans demander son reste dès la révolution aux côtés de Mosjoukine, participera à l'établissement d'une compagnie de cinéma en France qui allait devenir l'Albatros... et rentrera au pays pour tourner avec Aelita le fantasme Soviétique ultime!
Toute cette confusion n'empêche de toute façon absolument pas ce film, réduit à une vingtaine de minutes dans la version que j'ai vue (mais on parle parfois d'une version en 6 bobines... prudence!), d'être totalement inintéressant et prévisible: on annonce des élections, et un délégué syndical très populaire qui selon toute vraisemblance sera élu par toute sa communauté, est écarté par un patronat vendu... Et par-dessus le marché, le principal actionnaire souhaite se débarrasser du camarade pour faire main basse sur sa fiancée... Bon, Starewitch ne s'en est pas trop vanté, de celui-ci...