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Un jeune couple décide d'adopter un enfant. L'épouse se rend à l'orphelinat, et en sort maman... Mais la première chose qu'elle fait est de se rendre dans un magasin, où elle doit d'abord "garer" la poussette avec l'enfant à l'extérieur. Un petit malin s'amuse à intervertir les numéros des poussettes laissées en consigne, et quand les clientes du magasin sortent, il y a confusion.
...et bien sûr, pour rendre la chose (?) cocasse, il y avait une maman noire, donc un enfant noir, et la jeune héroïne est bien embêtée lorsqu'elle se retrouve avec un bébé d'une autre couleur.
Le film ne se vautrera pas plus dans le racisme au niveau de son scénario, mais il y a eu une décision étrange: pour la majorité des scènes, tournées de loin, c'est une actrice blanche en blackface qui interprète le rôle de la maman afro-Américaine, mais dans le plan final, tourné de près (qui d'ailleurs est en soi une belle image de la maman noire et de la maman blanche, complice et ayant toutes deux retrouvé leurs petits respectifs). Comme si en se rapprochant, le travestissement raciste établi en amont, devenait soudain définitivement inacceptable?
C'est un film qui date de la période de "formation" de Griffith (qui n'aura pas ces pudeurs dans l'interprétation de son film le plus célèbre), quand il était acteur et parfois scénariste de la Biograph, pour le réalisateur vétéran Wallace McCutcheon. On le reconnaîtra sans doute avec difficulté, mais Bobby Harron, future star d'Intolerance, joue ici un petit rôle, celui d'un adolescent...