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Une famille bourgeoise prend le café... qui est dégoûtant. Mais quand madame se rend dans la cuisine pour demander des explications à la cuisinière, Victoire, celle-ci non seulement lui répond, mais aussi la vire sans ménagement. C'est le jour où la brave domestique a décidé de clamer son indépendance, et de la revendiquer sans ménagement...
Bien sûr, entre les deux compagnies qui se partageaient l'essentiel du marché cinématographique en France à l'époque, seule Pathé pouvait se permettre un tel sacrilège: faire de la révolte d'une domestique (soulignons ici le féminin) un sujet de film, sans pour autant qu'elle se fasse châtier. Du moins, dans la copie disponible (sur le coffret Cinema's first nasty women), qui est probablement incomplète...
En attendant une hypothétique réaction de ses patrons (qui de toute évidence ont peu d'elle!), Victoire aura le temps en tout cas de détruire consciencieusement la vaisselle...
Pour finir, le film présente un problème de lisibilité, car il y a deux espaces visibles: le salon, avec sa porte à gauche et des fenêtres à droite; la cuisine, avec sa porte à gauche. Le résultat est que quand un protagoniste quitte le salon pour se rendre en cuisine, il part par la gauche, et arrive par la gauche, ce qui implique un effort supplémentaire pour le spectateur... Une erreur de gestion de l'espace cinématographique qui ne se trouverait plus dans un film dès les années 10