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Dans une école rurale, Edith (Blanche Sweet) est la maîtresse d'école, vénérée non seulement par ses élèves, dont le petit Billy (Edna Foster) mais aussi par son petit ami, et par un homme mentalement diminué. Un fermier, par ailleurs, a des soucis personnels, et fait une fixation sur elle... Un jour, Edith et son fiancé se sont disputés, et Billy décide de les rabibocher en repêchant une lettre écrite par la jeune femme, mais jetée à la poubelle. Entre temps, le fermier devenu fou, est venu menacer la jeune femme de son arme...
C'est un cas étrange de film, qui semble transposer le type de suspense avec secours de dernière minute, dans un cadre rural plus propre à la comédie (ce dont le réalisateur ne se privera d'ailleurs jamais dans ses longs métrages). Mais l'actrice qui ressort le plus de ce petit film n'est pas Blanche Sweet (même si cette dernière est parfaite en maîtresse d'école immaculée et adorée de tous), mais la petite Edna Foster, qui a onze ans avait déjà pris l'habitude d'incarner des garçons un peu voyous, et a un talent impressionnant pour l'expression par le visage...
On reconnaîtra sinon divers acteurs qui sont passés à la postérité par leur travail pour Griffith, dont l'inévitable Bobby Harron, ou encore Alfred Paget qui joue le fermier devenu fou. Incidemment, on lit parfois des commentaires qui confondent ce dernier avec l'élève adulte, que les intertitres baptisent 'the village half-wit', mais ce sont deux personnages -et acteurs- distincts. Et on pourrait aussi s'interroger sur l'opportunité de passer du temps à montrer l'idiot du village (sic) amoureux pour rien, se ridiculiser avec un bouquet de fleurs dans l'indifférence embarrassante de son institutrice. Autre temps... etc.