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1939, en Allemagne, on suit les agissements d'un groupe d'espions à la solde de l'Allemagne: leur but, à la fois préparer des actions d'éclat, pour unue éventuelle guerre, et pousser les Américains d'origine Allemande à militer avec les nazis... Le FBI enquête.
C'est un très étrange film, qi prend appui sur l'actualité: en 1938, à New York, un procès a eu lieu, qui établissait qu'il y avait sur e territoire Américain, dans la communauté germanique locale, un terreau pour l'espionnage à la mode nazie. Un fait que d'aucuns ont traité à la légère, mais ce n'est pas le cas de la Warner, qui avait décidé de militer pour une grande vigilance, justement. D'où un metteur en scène, l'Ukrainien Anatole Litvak, qui avait fui son pays sous domination soviétique, puis l'Allemagne, pour finalement s'installer au Etats-unis, mais aussi un casting significatif. Parmi les rôles de premier plan, au milieu d'acteurs inconnus ou rarement mis en valeur (un des atouts du film), on trouve des expatriés (Paul Lukas, Henry Victor), des représentants de la gauche Américaine (Edward G. Robinson), impliqués dans la vigilance anti-nazie, et même des acters identifiés à la droite de la droite, comme Ward Bond, qui joue un représentant de l'American Legion infiltré dans un meeting nazi pour le dénoncer: pas vraiment un rôle de composition, donc...
Le film reste fermement un film de propagande, qui adopte avec une voix off l'allure d'un reportage ou d'un documentaire, et part d'une situation vue du point de vue de l'ennemi, ce qui est rare. Les 105 minutes sont émaillées de séquences de reportage, pour situer le film dans l'actualité, et sinon, l'antisémitisme n'est jamais abordé, le seul moment qui y fasse allusion étant un discours de Paul Lukas qui parle de personnes anonymes et cachées qui en veulent à la marche du monde, et empêchent a vraie démocratie de s'exercer! Mais c'était une loi de Hollywood, de se tenir à l'écart de ce qui désignait clairement la communauté juive, une précaution qui apparaît absurde a posteriori, mais qui participait d'une volonté d'assimilation partagée par la famille Warner, justement.
Que dire d'autre? C'est un film historique en quelque sorte, par ses qualités et la pureté de ses intentions, mais aussi par sa gaucherie occasionnelle, et son côté assumé de propagande... Mais c'est aussi un film qui se situe presque, par moments, dans une sorte d'nivers parallèle, dominé par une sorte de fun, incarné en particulier avec un génie pince-sans-rire ar George Sanders qui joue cette fois une caricature de nazi au tempes dégagées, et à l'accent impayable. A des années-lumière de son inquiétant officier avec l'accent britannique 100% King's english dans Man Hunt de Fritz Lang...