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Une troupe d'explorateurs (Alan Hale, Vincent Price, George Sanders et Gorge Bancroft sous la direction de Douglas Fairbanks Jr) se retrouve dans la jungle Sud-Américaine à la recherche d'un trésor Inca, mais ils sont aussi flanqués d'une femme (Joan Bennett), la veuve de l'un d'entre eux, qui les distrait de leur mission. Surtout Douglas Fairbanks Jr. Et George Sanders... Bref tous.
Alors c'est un cas d'école, un film qui commence, puis se déroule, puis se finit, sans qu'on puisse croire un seul instant qu'il ait été achevé. On n'y croit jamais, mais alors jamais! ...Un navet probablement constamment conscient de l'être, interprété par des acteurs qui semblent ne pas pouvoir un seul instant prendre leur rôle au sérieux; c'est particulièrement vrai en ce qui concerne George Sanders, qui prend un malin plaisir à jouer comme un cochon, lui qui pourtant en était difficilement capable!
Le fait qu'il ait été tourné durant le début de la période de disgrâce de Whale (dont les films se plantaient au box-office avec une régularité inquiétante), ne doit pas nous induire en erreur: il a bénéficié de la part du studio d'un effort particulier, avec la construction dans le studio d'une jungle et d'un temple inca, recrutement de sud-Américains "typés" pour figurer les inévitables Amérindiens, dont certains vont porter des plumes pour les distinguer des autres: c'est simple, plume = méchant (voire cannibale nous dit-on), et pas plume = gentil (mais craintif, car ces porteurs sympathiques mais un peu simplets ont tendance à foutre le camp dès qu'une menace se fait sentir)... Non, je pense simplement que l'esprit de second degré qui animait Whale était efficace dans certains domaines, mais pas solubles dans tous les genres. Et ici, en dépit d'un casting formidable, le cinéaste se plante dans les grandes largeurs, et sa tendance à vouloir mettre en avant la camaraderie masculine, mise en danger dès qu'une sacré bon dieu de fumelle se pointe, se voit ici comme des gros sabots sur les pieds d'une ballerine.
Ah, et sinon, M. Dionnet: c'est James Whale, donc ça ne se prononce pas [wol]. Il ne s'appelait pas James Wall... Et il n'en avait plus pour très longtemps à travailler, ceci étant son avant-dernier film, qui fut (et c'est hélas totalement mérité) un désastre absolu au box-office.