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Une petite plage de Bretagne, l'été... Sur le front de mer, des présentoirs de carte postale répètent en miniature les images glanées sur le sable, de gens qui s'amusent, se baignent, bronzent et jouent. sur l'une des cartes postales, un homme solitaire a vu une jeune femme d'une autre carte, reproduction manifeste d'une carte des débuts du XXe siècle... Il va tout faire pour la rejoindre.
En écho à Le baiser (2005), un court métrage de quatre minutes très impressionnant dans son invention poétique basée sr la matière filmique, c'est Sara Viot qui interprète la jeune baigneuse 1910, dans un environnement en noir et blanc. Le film joue non seulement sur l'idée saugrenue mais juteuse de faire sortir les personnages d'une carte postale de leur environnement, mais aussi sur le fait que chaque dimension (la carte "moderne", très clinquante et aux couleurs vives, la carte "années folles" en noir et blanc, et la plage en couleurs naturelles doive cohabiter avec les deux autres, entraînant des mélanges de couleurs, de saturation et de textures. C'est gentiment loufoque, et sans imiter la forme du cinéma des origines, ça ne parle pas, ce qui est en soi une excellente idée.