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Un auteur en tue un autre... Pour toucher une prime d'assurance, l'un des deux écrivains d'une série de livres à succès, dont le partenaire vient de décider de travailler en solo, supprime ce dernier, à partir d'un pan extrêmement élaboré. Mais il y aura deux grains de sable: d'une part, une femme peut témoigner d'un fait qui flanque son alibi par terre; un témoi à supprimer, donc... d'autre part, et c'est encore plus embêtant, le détective en charge de l'affaire, le lieutenant Columbo (Peter Falk), est peut-être miteux et à côté de la plaque en apparence, mais il s'avérera vite redoutable...
C'est le premier travail d'envergure de Spielberg, réalisé la même année que la version télévisée de Duel. Le réalisateur autodidacte d'à peine 25 ans rongeait un peu son frein à la Universal, où on lui confiait des tâches certes acceptables, mais largement alimentaires, quand cette proposition de réaliser le premier épisode (après deux pilotes qui avaient laissé la production insatisfaite) d'une série destinée au succès lui est tombée sur les bras...
Si le travail de Falk lui appartenait et ne nécessaitait pas d'être dirigé, puisque après deux épisodes il campait à la perfection le personnage, Spielberg est responsable de tout le reste: direction d'acteurs évidemment, cadrage souvent virtuose (il réussit à mêler à la fois la nécessité télévisuelle d'une abondance de gros plans et une composition de plans larges en combinant le tout avec un sens dramatique qui débouche souvent sur de l'ironie), montage à l'avenant, et un rythme sans faille. Le film (l'épisode dure 75 minutes et a été tourné en 35mm) possède déjà le flair de Spielberg pour créer du suspense ou du malaise de façon imperceptible, et ce dès son ouverture: un modèle du genre, basé sur un montage parallèle, et une utilisatil magistrale du rythme... Sinon, c'est un épisode de Columbo, que voulez-vous en dire de plus?