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Déjà responsable pour partie d'une adaptation d'un récit de James Oliver Curwood, Back to God's country, l'année précédente, Hartford récidive, toujours sous la supervision de Curwood, avec un film qui reprend beaucoup de la recette... Mais sans l'actrice nell Shipman.
Dans le grand nord Canadien, en pleine forêt, un drame se joue: alors que Nanette Legrand (Betty Blythe), la fille d'un pionnier malade, attend le retour de son fiancé Raoul (Lon Chaney), le principal employeur de la région décide de céder au caprice de son fils, qui veut épouser la jeune femme. En tout cas, il la veut, tout court, et il est prêt à tous les stratagèmes, y compris à prétendre avec un copain que ce dernier aurait assisté à la mort de Raoul... La mort dans l'âme, elle se résigne à épouser l'affreux rejeton (Francis McDonald), mais c'est le moment qu'a choisi raoul pour revenir...
Il va y avoir de la bagarre en effet, et Raoul tuera involontairement un des hommes qui lui ont fait du tort, permettant l'irruption dans l'intrigue d'un officier de la police montée (Lewis Stone): amoureux de Nanette, lui aussi, mais au moins c'est un brave homme... Outre la police montée, absolument toutes les cases attendues sont cochées, à l'exception de la neige, qui jouait un rôle spectaculaire dans Back to God's country: cabanes en rondins, grands lacs, canots d'inspiration amérindienne, ours, mocassins, chemises à carreaux... Lon Chaney joue un rôle relativement secondaire qui donne parfois l'impression d'avoir artificiellement gonflé au montage, ce qui nous rappelle qu'il était en pleine ascension...
Betty Blythe n'est pas Nell Shipman, et elle n'a pas un rôle très gratifiant: d'une part elle qui était habituée aux rôles "historiques" (les guillemets ont leur importance) et aux costumes (et parfois absences de) de reines antiques, est assez peu crédible en fille de la forêt, mais elle a au moins une scène dans laquelle elle prend en main son destin et c'est sans doute le meilleur moment du film, qui pour le reste est du mélodrame sans grande imagination, qui tend à répéter la formule du film cité plus haut... Lon Chaney, quant à lui, est d'ailleurs peu convaincant en brave trappeur, avec, je tremble de l'écrire, un sourire niais: un personnage fade qui reviendra dans The Trap.
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