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Rufus Billop (Reginald Denny) est un hypochondriaque extrême, qui est tellement persuadé de mourir dans les trois années à venir qu’il craint de ne pouvoir toucher son héritage à sa majorité. On lui conseille d’emprunter : un médecin qui sait que Rufus n’a absolument rien, et le maintient malgré tut dans une lucrative incertitude, lui conseille de faire appel à trois rentiers particulièrement retors : ils acceptent de lui prêter une somme, à condition de toucher l’intégralité de l’héritage à échéance…
Doté d’une nouvelle infirmière, jeune et jolie (elle ressemble beaucoup à Mary Astor), Rufus qui a toute sa vie été particulièrement timoré, se met à adopter des comportements à risque : il veut maintenir la jeune femme près d’elle. Mais son comportement dangereux donne des sueurs froides aux trois rentiers, qui craignent pour leur investissement…
On fait parfois, dans les années 20, des films qui sont basés sur des sommes conséquentes d’argent, et c’est le cas notamment de Seven Chances, de Buster Keaton. Ici, Rufus est a priori à l’abri du besoin, l’enjeu est ailleurs… Dans la capacité de ce grand nigaud à devenir un peu plus qu’un plat de nouilles, essentiellement, et c’est à Mary Astor qu’on le devra. Il peut paraître étrange de voir en ce grand gaillard athlétique de Reginald Denny un hypochondriaque stressé, mais ça participe assez bien du loufoque de ce film, solidement mis en scène par Harry Pollard.
Mais si j’ai cité Keaton, c’est souvent à un autre comédien qu’on pense : les lunettes de Denny, son aisance matérielle, et les acrobaties délirantes auxquelles il souhaitera se livrer, rappellent furieusement l’univers d’Harold Lloyd (sans parler de l’hypochondrie du personnage d’Harold dans Why worry?), mais le film a le bon goût de s’en éloigner malgré tout.
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