Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

5 mai 2023 5 05 /05 /mai /2023 19:33

«Poker face», c'est le surnom corporatif de Jimmy Whitmore (Edward Everett Horton), un éxécutif d'une firme importante, qui est très propre sur lui, très comme il faut mais un rien timide. On lui a donné ce surnom à cause de sa tendance à réfugier l'embarras derrière une expression aussi neutre que possible. Son patron lui confie une mission importante, qui sera cruciale pour son avenir : prendre en charge un client et un dossier pour un contrat spectaculaire.

...Sauf que rien ne va plus chez les Whitmore: Jimmy ne veut pas crier victoire trop vite, et cache sa promotion potentielle à son épouse Betty (Laura La Plante). Celle-ci, agacée de devoir lire dans l'expression de son mari, prend les choses en main et va trouver un emploi. Quand son patron lui demande de passer un week-end avec son épouse en sa compagnie, et avec le client, Jimmy ne trouvant pas Betty est obligé de faire appel à une comédienne.

Bien sûr que tout va aller de travers: Jimmy se ridiculise auprès du client, et des quiproquos en cascade vont faire croire à ce dernier que le héros est un obsédé sexuel, Betty est engagée sous son nom de jeune fille par le patron de son mari et se retrouve nez à nez avec «Mrs Whitmore»! Le mari de la comédienne est irascible et boxeur, et le client est un dragueur doublé d'un gros brutal (George Siegmann) qui a définitivement Jimmy dans le nez... Bref, on est dans une comédie de l'embarras, pas si éloignée que ça de l'univers de Charley Chase, même si la comparaison ne s'étendra pas au style personnel des deux comédiens. Horton est tout à fait pertinent en employé efficace, en gentil mari, mais c'ests a réserve personnelle qui lui permettra d'avoir le succès, là où les héros de Hal Roach (de Lloyd à Chase) doivent se transformer en hommes d'action efficaces et agressifs dans les histoires qui les occupent.

La réalisation de Pollard, rompu aux comédies «modernes» de par son travail avec Reginald Denny, est au point, efficace sans jamais attirer l'attention sur elle. On imagine qu'un William Seiter, un Clyde Bruckman ou un Mal St Clair aurait fait pencher un peu plus vers le loufoque, mais on ne se plaindra pas...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Edward Everett Horton Harry Pollard 1926 Muet **