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10 juin 2023 6 10 /06 /juin /2023 17:16

Dans la même maison vivent deux oiseaux, l'un est un canari émacié, qui chante comme Frank Sinatra; l'autre un perroquet qui fume la pipe, s'intéresse aux courses de chevaux, et fait immanquablemet penser avec sa voix de baryton à Bing Crosby. Ce dernier souhaite se débarrasser de lui, il va embaucher pour cela un chat vagabond, qui est en train de fouiller les poubelles pour manger: Sylvester.

C'est l'une des premières apparitions d'un personnage qui va devenir une vedette paradoxale, un peu comme son contemporain le Coyote maudit: on l'aime justement parce qu'il est supposé être le méchant, et qu'il n'arrivera jamais à ses fins. Mais si le chat est déjà apparu ça et là (notamment dans un film de Bob Clampett, où il partageait la vedette avec d'autres chats tous plus loufoques les uns que les autres), il n'est pas encore doté de son caractère, et bien sûr il n'a encore ni sa voix ni son chuintement définitif...

Le film est entièrement basé sur les tentatives lamentables du chat de se débarrasser (de façon alimentaire) de "Frankie", et ses échecs. Le perroquet passe son temps à l'encourager pour "prendre des doses de vitamine"... Mais c'est probablement de matière grise que la pauvre bête aurait vraiment besoin.

Pour finir, il est intéressant de voir de quelle façon les animateurs de l'époque (Tex Avery et Bob Clampett s'en sont déjà donnés à coeur joie) se paient la fiole de Frank sinatra, de son côté suave, de l'amour excessif que lui témoignent ses fans, et bien sûr de sa maigreur louche... ce film ne se prive absolument pas en tout cas!

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation