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18 juin 2023 7 18 /06 /juin /2023 10:16

En 1959, Chuck Jones réalise pour la Warner des films à sa guise, et le studio a bien changé. En témoignent un certain nombre d'indices: d'une part les décors, particulièrement ceux des aventures désastreuses du Coyote (oui, vous n'imaginez quand même pas que le héros soit l'oiseau, quand même?) sont de plus en plus abstraits, et c'est frappant de voir à quel point Jones et Maurice Noble, responsable ds décors (et souvent crédité à la co-réalisation, un signe qui ne trompe pas) sont inventifs avec les paysages typiques de ce qu'on trouve en Arizona... 

Et sinon, le film continue à rendre toujours plus austère la quête du vide du Coyote, condamné à chasser pour rien un oiseau qu'il n'attrapera jamais, et mangera encore moins, tout en étant, vaguement, un reflet de son époque: la vente par correspondance, par exemple, le hobby du bricolage, sont des passe-temps qui sentent bon les années 50, quand la vie s'est allégée... Et le jet, très présent dans ce film, est lui typique d'une tentation de la modernité un peu inutile, qui allait s'exprimer un peu partout (et notamment avec le jet-pack, dans Thunderball (Opération Tonnerre)!

Et donc, je viens, sans effort apparent, de comparer James Bond et le Coyote. Il fallait le faire.

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes Wile E. Coyote