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Une scène énigmatique ouvre le film: une jeune femme dans un magasin de vêtements (en Suisse, comme l'indiquent certains idiomes très spécifiques) a un malaise, puis sort. Hors champ, elle s'écroule, et la réaction des passants est sans équivoque: elle est décédée...
Nous faisons la connaissance de Judith, un femme un peu plus agée, qui vit semble-t-il avec son mari Abdel, et leur fille Ninon. Mais elle quitte le domicile familial pour se rendre... chez son mari, le chef d'orchestre Melvil Fauvet. Judith est mariée à Abdel ou Melvil? Si elle est la mère de Ninon, comment a-t-elle pu le dissimuler à Melvil? De son côté, que sait ce dernier? Qui est la jeune femme du début?
Hélas, on aura TOUTES les réponses, bien rangées sous un paquet cadeau, le même pour tout le monde.
On nous mène en bateau, ce qui peut être plaisant, mais force est de constater que ce jeu de l'esprit est un peu vain, si ce n'est pour permettre à la fois une performance exceptionnelle d'actrice (c'est Virginie Efira), et la construction d'un vague malaise sur l'existence et le sens de nos affections. Sans aller jusqu'à être Attention une femme peut en cacher une autre, le film offre effectivement la vision d'une personne qui, jusqu'à un certain point, se satisfait de vivre au moins une double vie.
Quant à être une réflexion pertinente sur la folie, ou un trouble de la personnalité... n'exagérons rien.
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