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Un renard n'arrive pas à dormir: un livre le renseigne sur la cause de son insomnie: il lui faut un oreiller fourré de plumes de canard. Le voilà partir pour une lutte sans merci pour récupérer le plumage d'un palmipède...
Le style d'Art Davis, l'un des réalisateurs qui s'est le moins illustré à la Warner lors des années les plus fastes, soit derrière Jones, Freleng et McKimson, est particulièrement atypoique: nerveux, énergique, et profondément fantasque. Privé de cet espèce de zèle dans le raisonnable qui tend à gangréner un peu l'évolution des courts métrages de l'époque, il règne ici une impression de liberté dans l'animation, et d'élasticité qui nous rappelle les meilleurs moments de Bob Clampett... Ce qui est un sacré compliment.
Et en prime, cette histoire raconte une lutte littéralement à mort entre un chasseur dont il est attendu qu'il soit impitoyable, et une proie qui a tout pour être facile. Ca ne vous rappelle rien? Il est probable que Chuck Jones et Michael Maltese ont beaucoup aimé ce film, qui accumule les tentatives malheureuses de l'un pour attraper l'autre...