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Deux journalistes en mal de reconnaissance professionnelle (Fraçois Périer, Paul Meurisse) dénichent une affaire bizarre: un clochard, assassiné dans sa cabane, mais... avec des mains manucurées et des pieds propres... A partir de là, ils mènent l'enquête, touffue et tortueuse, avec leur complice, Micky (Martine Carol) qui elle aussi cache de bien inattendus secrets...
C'est mignon tout plein, en fait; une enquête, de valeureux détectives-enquêteurs amoureux de la même femme, qui est une femme très comme il faut bien entendu (et c'est le premier rôle au cinéma de Martine Carol, créditée "Carole"). d'interlopes immigrés Russes, qui cachent des secrets inavouables; une rédaction, au journal, qui évidemment se moque des blancs-becs... Toutes les cases du genre sont allègrement cochées, dans une narration menée tambour battant par Pottier, et qui semble complètement (et sagement) occulter la réalité politique...
Si ce n'est par une allusion fort discrète; par ces temps de rationnement, les deux amis se partagent tout, y compris le chocolat, en suivant un principe simple: quand l'un d'entre eux a une opportunité, ils tirent à pile ou face pour décider qui en profitera... Autre allusion, un peu moins fine, cette méfiance à l'égard des étrangers, incarnés dans ce Russe qui s'est approprié la terre d'un bon français... Pas très glorieux.
Mais bon, derrière le côté sympathique et anodin du film, on retrouve une manie des films français policiers: le détective trouve tout avant tout le monde, et résout l'affaire, c'est entendu. Mais comment a-t-il compris? Ca, ça restera un mystère.