Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

9 septembre 2023 6 09 /09 /septembre /2023 16:26

Un homme qui vient de se faire expulser de chez lui (Stan Laurel) se retrouve donc dans la rue, où il va faire la rencontre d'un chien. Dans leurs tentatives de truver un moyen de ne pas dormir dans la rue, le chien va permettre au héros de faire la rencontre de la propriétaire (Florence Gilbert) d'un caniche de concours... Mais le prétendant de la jeune femme le prend mal, et avec l'aide d'un bandit, tente de supprimer son rival...

Bon, j'ai tout fait pour ne pas le dire, car le bandit en question, en 1921, personne dans la salle de cinéma ne se serait sans doute levé en hurlant "regardez cet homme, c'est..."... Même Laurel lui-même, qui interprétait des rôles de premier plan dans des films tournés à divers studios (notamment Vitagraph avec Larry Semon et le studio Roach, déjà), restait quand même un comédien obscur et qui se cherchait, et ce film le voit hésiter encore entre un personnage de héros un peu lunaire, et un profiteur sans foi ni loi. Dans ce film produit par Gilbert Anderson, comme dans les autres de la même équipe, cette hésitation marque systématiquement les personnages qu'il joue. 

Et pourtant, ce bandit qu'on verra dans deux scènes, et qui tout en agissant exactement selon le code de ce qu'on appelait alors un "heavy" (un personnage corpulent qui était situé automatiquement comme étant l'ennemi du héros) est déjà remarquable de précision du geste, et de puissance expressive, est un jeune acteur sudiste qui a fait du chemin depuis qu'il apparaissait dans de modestes comédies tournées en Floride. Lui aussi est venu à Hollywood, et y est apparu dans un nombre impressionnant de comédies, souvent produites sur un petit budget... Il s'appelle Oliver Hardy et tout le monde l'appelle Babe; il est probable que lorsque le film a été tourné, il n'a plus jamais revu cet autre acteur Anglais avec lequel il avait échangé quelques scènes, avant 1926, et Oliver Hardy, pas plus que Stan Laurel, ne pouvait pas se douter qu'ils étaient faits l'un pour l'autre.

Et sinon, ce film bien moyen est tout sauf une pièce maîtresse... Plutôt une pièce de musée...

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet