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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 18:08

A la cour d'Espagne, Dom César de Bazan (Antonio Moreno) est un noble dont la fortune a subi de sérieux revers... Lors d'un dîner accordé à la cour par le roi Philippe (Wallace Beery), César tombe amoureux d'une gitane... mais il se fait aussi voler tout l'argent qui lui reste et ne peut empêcher une saisie. Mais la belle gitane, Maritana (Pola Negri), lui ramène (un peu tard) son bien. Elle a aussi tapé dans l'oeil d'un certain nombre de personnages, donc le roi, un sacré coquin... César et Maritana sont partis pour de picaresques aventures au milieu d'intrigues de cours toutes plus rocambolesques les unes que les autres...

Quand Ernst Lubitsch et sa complice Pola Negri sont arrivés aux Etats-Unis, en 1923, suite au succès de leurs films Allemands communs, ils se sont tous deux lancés dans une adaptation de la pièce de théâtre Dom César de Bazan, d'Ennery et Dumanoir. Mais c'étaient deux films différents: l'un, celui-ci, était une spectaculaire production Paramount qui s'intéressait à tous les aspects fastueux du grand spectacle simili-historique, l'autre, Rosita, était une production United Artists de Mary Pickford, mise en scène par Lubitsch, et qui occasionnera (à tort) des regrets à l'actrice. Celle-ci regrettera d'avoir tourné un film trop intime, situé dans le cadre d'une histoire d'amour entre un prince et une danseuse...

Ici, c'est en effet le faste qui domine, mais on a le sentiment que Brenon cherche par tous les moyens à donner au public ce qu'il veut... Et globalement y parvient. Sans jamais trop se prendre au sérieux (et la pièce originale d'ailleurs, démarquage de Ruy Blas comme le serait La Folie des Grandeurs de Gérard Oury, n'était pas à proprement parler une tragédie), le film accumule les coups de théâtre à loisir... Negri est excellente, énergique et mutine mais parfois aussi tentée par le drame. Moreno sait parfaitement ne pas se prendre trop au sérieux et est engageant en héros à l'épée chatouilleuse. La photo est signée du grand James Wong Howe (qui signait encore seulement "Howe"), ce qui est un gage de beauté... La réalisation n'est pas notable par des scènes mémorables, mais Brenon fait bien son travail. Il y a uand même des séquences de foule... que Lubitsch aurait probablement adoré tourner...

 

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Published by François Massarelli - dans Herbert Brenon Muet 1923 **