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Alors qu'il roule à tombeau ouvert dans des montagnes reculées, pour échapper à un policier à moto (Edgar Kennedy), Charley Chase aperçoit une merveilleuse créature (Thelma Todd) à la mode montagnarde. En compagnie du flic, qui semble avoir oublié de l'arrêter, il va rester sur place pour la séduire, quitte à se faire passer pour un montagnard local...
C'est complètement, éperdument, absolument, résolument, idiot. Ne nous méprenons pas: ce n'est en aucun cas une critique, juste un constat réjoui... Charley Chase a toujours, ou en tout cas depuis 1923 et ses débuts en tant que vedette de films de courts métrages chez Hal Roach, été le monsieur de la grande ville, sain et les pieds sur terre, que les circonstances plongeaient en toute logique dans une situation insondablement crétine. Et ici, on est servi, on a donc ce qu'on cherchait...
Donc, il y aura déguisement, et rapprochement, sans jamais négliger de cocher les cases inévitables de ce genre d'histoire, située dans les bois montagneux des Appalaches ou de quelque endroit du genre, avec des gens ô combien rustiques. Il y aura un putois, des habits de trappeur et des danses folkloriques... La plus grande part des gags du film sera basée sur l'image et non le son, et même si la deuxième partie sera largement dominée (parlant oblige!) par les danses et la musique, l'élément visuel n'est jamais oublié.
Et en prime, on constatera émerveillé que Chase est doué pour le banjo, l'ocarina, la guimbarde, le violon et le chant. et que Kennedy, en toutes circonstances, reste le merveilleux grognon si à l'aise dès que son rôle lui permet de distribuer des contraventions, mais totalement perdu quand on lui enlève son uniforme.
D'ailleurs, quand je dis que c'est idiot, je peux avancer un argument de poids: rien en effet ne peut justifier la décision de Kennedy de rester avec Chase, à moins que ce ne soit pour le marquer à la culotte et de rester en sa compagnie pour mieux pouvoir l'arrêter! Ce qui e contexte moins loufoque aurait été un trou béant du script se retrouve à ajouter à l'atmosphère de gentille folie douce... Une folie douce dans laquelle on se moque quand même gentiment mais fermement d'un groupe humain, le genre montagnard, pointilleux de la gâchette, le genre à tirer sur les forces de l'ordre quand on les rencontre, prêts à envahir le Capitole à la moindre occasion!
Quant à justifier qu'on soit en territoire pré-code, on notera la propension de Chase à perdre son pantalon, et sinon, Thelma Todd, qui a juste besoin d'apparaître (y compris en robe 1890) pour faire monter la température...
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