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L'ensemble des cartoons Warner était donc, à l'époque, divisé fermement en deux: d'un côté, les Looney tunes, des films en noir et blanc, aux méthodes de production plus rapides, et au ton souvent anarchique, dans lesquels s'illustraient Norm McCabe, Tex Avery ou même Ub Iwerks, transfuge de Disney. C'est dans ce cadre que Frank Tashlin, Bob Clampett et Chuck Jones (brièvement), allaient faire leurs gammes. De l'autre, les Merrie Melodies, au nom si clairement inspiré des Silly symphonies de Disney, des courts métrages en couleurs, soignés voire clinquant, et leur production était confiée au vétéran Friz Freleng, par exemple, voire (là encore) à Tex Avery. Souvent dédié à une chanson (choisie dans le répertoire musical détenu par WB), les films étaient souvent retenus, et à destination des enfants (on disait alors "toute la famille"...).
Ce film appartient évidemment au deuxième groupe, et ça se voit: un enfant très jeune veut veiller et écouter la radio, mais ses parents le forcent à aller se coucher. Il rêve que ses jouets lui donnent à voir un programme de radio pour lui seul...
C'est, comme on dit, charmant, c'est à dire assez gnan-gnan, mais c'est soigné, et il y a quelques gags sympathiques... Les références, notamment les caricatures, nous échappent aujourd'hui totalement à part sans doute l'apparition d'Eddie Cantor, mais je remarque que ce bébé irascible s'inscrit assez bien dans la longue liste des mauvais caractères mis en images par Friz Freleng...