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23 janvier 2024 2 23 /01 /janvier /2024 18:23

Après la seconde guerre mondiale, Tony Garthwaite (Nigel Patrick) est pilote d'essai pour son beau-père John Ridgefield (Ralph Richardson), un riche industriel qui pratique un hobby coûteux et obsessionnel: une entreprise d'aéronautique, dont il espère qu'elle réussira à lancer un avion qui puisse franchir le mur du son. C'est un enjeu d'autant plus important pour la famille, que la première victime des expériences fut le fils même de Ridgefield... Mais Tony, toujours attiré par la performance, ne prête pas une attention aussi forte qu'il le devrait aux réticences de son épouse (Ann Todd)...

Ca semble bien éloigné des préoccupations de Lean telles qu'elles se sont manifestées jusqu'à présent, entre chronique sociale (This happy breed), romance flamboyante et paradoxale (en fait deux histoires qui jouent avec la tentation de l'adultère, Brief encounter et Passionate friends), drame noir passionnel (Madeleine) et bien sûr les adaptations prestigieuses de Dickens... Plus encore, dans cette histoire qui prend ses racines durant la guerre on s'attendrait presque à un recul, une sorte de halte dans l'oeuvre. Et pourtant...

C'est le premier film me semble-t-il d'une longue série, qui met en scène une obsession, sans qu'elle partage avec le reste de l'intrigue le premier plan du film. C'est vraiment l'histoire de ces gens qui ont finalement tout donné pour conquérir un sommet symbolique absurde, et intangible, celui du mur du son. D'abord s'en approcher pour voir ce que ça fait (au début du film on en parle même comme d'une légende), puis se confronter à la réalité brutale (des morts violentes lors du choc) avant de trouver la parade et de triompher...

Le tout vu principalement du point de vue de celle qui perdra d'abord son frère, avant de perdre son mari, avec en ligne de mire un père exigeant, exalté, obsessionnel et tellement passionné qu'il en deviendrait prsque fou... Un personnage fascinant, rendu encore plus important par une mise en scène et un montage à la précision et la linéarité diaboliques...

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Published by François Massarelli - dans David Lean