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Cohen, un commerçant dont les affaires ne marchent pas comme il le voudrait, joue de malchance... Non seulement les clientes ne se précipitent pas dans son magasin de prêt-à-porter, mais quand il reçoit un lot de bonnets, un chiffonnier croyant que l'énorme colis à l'extérieur du magasin est uneinvitation à se servir, s'en saisit. Cohen réussit à récupérer certaines des coiffes mais le mal est fait, la marchandise abimée, et les carottes cuites... Une seule solution, une escroquerie à l'assurance...
Ca n'a sans doute pas l'air d'être grand-chose, mais ça accumule: la façon dont Cohen est représenté, avec un nez anormalement crochu, qui se retrouve chez son épouse aussi; leur empressement hors norme, pour ne pas dire leur aressivité, à faire venir les clientes qui n'en ont aucune envie; la façon dont dans la rue, quand Cohen est parti à la chasse aux bonnets, tout le monde se moque allègrement de lui... Et puis cette idée d'escroquerie à l'assurance, qui partirait d'un incendie volontaire (dans lequel tant qu'à faire on sacrifie un chat), est basée sur un artoon de l'époque, d'ailleurs vendu en carte postale. Bref, de là à dire que le film est antisémite, il n'y a qu'un pas. Que je franchis sans vergogne: c'est que le cinéma de cette époque ne s'embarrassait pas de délicatesse dans la peinture des minorités...
Charles Musser, historien spécialiste des films Edison, attribue a priori cette ignominie à McCutcheon. En l'absence des deux réalisateur nominatifs, tous deux morts et enterrés, je m'abstiens donc de tout autre commentaire sur le sujet, et me contente d'ajouter, qu'en plus, il faut le dire: le film n'est pas terrible du tout...