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8 janvier 2025 3 08 /01 /janvier /2025 18:33

Dans un petit pensionnat pour jeunes filles très comme il faut, une élève, Eva (Lyssen Bendix) est particulièrement turbulente: c'est qu'elle se targue de faire du théâtre et profite parfois de la nuit pour organiser des représentations, aidée par des copines, et par deux employés de l'établissement, deux "hommes à tout faire" (Carl Schenström, Harald Madsen) qui ont de la tendresse pour elle. Mais elle est punie et décide de s'enfuir pour tenter sa chance sur les planches. Ses deux amis partent à sa suite, pour la protéger... Mais en chemin ils sont confondus avec deux marins en vadrouille.

C'est l'un des premiers films des aventures de "Doublepatte et Patachon", Fy og bi en Danois. Les intertitres en ont complètement disparu, et n'ont pour l'instant pas encore été reconstitués... Lauritzen y raffine sa formule: d'un côté, une intrigue qui tourne autour d'un (ou plusieurs personnage de jeune femme de la bonne société, en butte à l'autorité soit parentale, soit d'une institution... De l'autre les deux personnages complémentaires de Schenström (le grand échalas, dit Doublepatte) et Madsen (le petit râblé, surnommé Patachon), qui resteront un satellite de l'intrigue principale, et fournissent l'essentiel des gags, souvent très physiques.

C'est souvent un spectacle assez hallucinant à voir, surtout Madsen qui a une façon totalement à lui de se comporter physiquement en toutes circonstances, et comme Laurel avait des yeux d'une nuance que la pellicule de l'époque ne photographiait pas totalement... Il en résulte un comportement lunaire fascinant. 

Une faute de goût à mon humble avis, que cette partie de l'intrigue qui fait intervenir deux "sosies" qui ressemblent autant à Doublepatte et Patachon, que Donald Trump au roi Charles! Par contre, cette fois, l'intrigue, moins estivale que printanière, évite le passage (jusqu'alors obligé dabs ces films très populaires de Lau Lauritzen) par les hordes de jeunes femmes en maillots de bain trop grands!

Ce n'est pas le meilleur de leurs films, mais Lauritzen l'aimera suffisamment pour en proposer une relecture parlante en 1932... Reste à attendre une hypothétique restauration de ses intertitres pour aller plus loin dans la subtilité, on sait que dans ses comédies, Lauritzen reposait beaucoup sur l'humour verbal simple, ce dont les premiers films de la série attestent.

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Published by François Massarelli - dans Schenström & Madsen Muet 1922 Lau Lauritzen