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Jane a un fiancé, mais celui-ci a un rival... Et Jane, pour les départager, a l'idée de faire appel à un stratagème: elle joue le grand amour avec un pantin, en ombres chinoises. Mais les deux prétendant n'y verront pas le bon message, car ils vont croire reconnaître, dans l'amant imaginaire de la jeune femme, un bandit évadé et recherché partout...
C'est rural: même si ce film a probablement été tourné en banlieue de New York (le studio Vitagraph étant basé à Brooklyn), le fait est qu'il fait appel à des types de personnages, d'ailleurs saisis dans leur grotesque le plus cru, qui manquent cruellement de sophistication. Et Edith Storey, qui joue Jane, est loin de s'être embellie, puisqu'elle joue sans maquillage apparent, si ce n'est une dent noircie pour nous faire croire en son absence...
Mais le film, qui propose aussi des seconds rôles plus raisonnables, ne se vautre jamais totalement dans le ridicule, et on sent qu'il y a une volonté de tempérer le grotesque, pour construire un type de comédie plus calme, et se tenir à l'écart des excès qu'on remarquait déjà dans les films Sennett...