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16 juin 2024 7 16 /06 /juin /2024 08:39

Toujours réalisé par George Baker, ce film est une comédie de deux bobines. Le format du genre restait ancré sur une seule bobine, et alors que le long métrage commençait à exister de façon plus convaincante dans le cinéma Américain, rares étaient les films à dépasser cette durée (environ 14 minutes)... La popularité d'Edith Storey, et le ton délibérément populiste du film, explique peut-être cette audace. ...Même si l'année précédente, deux longs métrages de comédie étaient sortis: Sennett avait tourné Tillie's punctured romance, avec Chaplin, Mabel Normand et Marie Dressler, et Sidney Drew de son côté sortait (pour la Vitagraph) A Florida enchantment...

Tant que j'y pense, le titre veut dire 'Jane en valait la peine', et c'est une histoire d'amour, en quelque sorte!

Jane (Edith Storey, avec de nouveau pour seul maquillage une dent noircie) est gouvernante/cuisinière chez Hughie Mack. Elle a un faible pour lui, mais il n'en a cure: il préfère son chat... Excédée, elle part (après un ultimatum: "c'est moi ou le chat"...), mais sa seule réaction est d'engager une autre dame. De son côté, la jeune femme se fait engager par une famille sophistiquée, et ça va tourner assez vite au choc des cultures...

Il y a un côté Cendrillon dans ce film, avec le personnage d'Edith Storey, qui charge Jane de façon prononcée! Elle en fait une naîve assez clownesque, qui se rend au cinéma et décide d'imiter le maquillage et la façon de faire de celles qu'elle voit à l'écran. On voit bien qu'en ce milieu des années, le cinéma s'est imposé de façon spectaculaire non seulement comme distraction, mais aussi comme miroir du monde et de ses tendances... Pour le reste, le film est charmant... mais le défilement des domestiques chez Hughie Mack donne lieu à une belle brochette de gags douteux, voire racistes... Autre temps, etc.

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Published by François Massarelli - dans Muet Vitagraph