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14 juin 2024 5 14 /06 /juin /2024 23:15

Mission impossible... Celle de Kris Kelvin, tout d'abord. Dans une société du futur, qui pourrait aussi bien être une anticipation du futur de l'Union Soviétique que quoi que ce soit d'autre, le sombre psychologue Kelvin reçoit une demande paniquée d'un groupe de scientifiques: ils ont installé, dans l'espace, une station en orbite autour de la planète Solaris, et d'étranges événements et phénomènes se sont produits... Les trois membres de l'expédition ont sombré dans une crise émotionnelle... Kelvin se rend sur place et va très vite comprendre que ce n'était pas une bonne idée.

Mission impossible, celle de rendre compte d'un film qui fait tout pour éloigner une grande partie de son public... Reconnaissons que c'est un peu facile de dire ça, mais... La première partie, située largement sur Terre, prend le parti de distiller les informations au compte-goutte, sans jamais totalement les rendre explicites. Ainsi, chez Kelvin, des photos d'une femme, parfois blonde, pafois brune, sont montrées. Ce sera seulement lorsqu'elle 'reviendra' qu'on en saura plus, et qu'on aura compris non seulement qu'elle est décédée, mais aussi que la planète Solaris génère pour chaque humain qui l'approche, des doubles des gens qu'ils ont perdus...

Contrairement au roman, qui jouait sur la narration à la première personne, le film nous présente presque objectivement Kelvin, nous laissant apte ou non à deviner derrière son mutisme, les émotions qui l'assaillent. L'ensemble du film, basé sur un refus constant du spectaculaire, ou en tout cas de l'expliciter ou de le rendre palpable, doit aussi faire avec la lenteur, la contemplation, le refus du metteur en scène de céder aux tentations technologiques de la science-fiction, ce qui couplé à un budget peu propice aux débordements, finit par rendre le tout impossible à véritablement appréhender. Le film ne se contente pas de provoquer le questionnement chez son spectateur, il semble nous poser les questions, à son tour... Et arrive un moment, terrible, où... On se désinteresse de tout ça. C'est triste. 

 

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Published by François Massarelli - dans Criterion