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A la Vitagraph, contrairement à ce qui se passait à la Biograph, on nommait ses stars... mais pas le réalisateur. Impossible de savoir aujourd'hui qui a réalisé cette courte comédie, qui fait appel à l'instinct de moqerie et rappelle le gout du jeune cinéma pour la farce, dans les deux sens du terme: d'un côté, le canular, de l'autre, un genre comique illustré au théâtre depuis le Moyen-Age.
Et d'ailleurs, Méliès est passé par là, mais les Lumière aussi avec leur Arrroseur arrosé... Dans un immeuble, un gamin décide donc de faire une farce, avec le buste qui sert à une couturière-modiste pour élaborer ses créations. L'objet étant très réaliste, le garçon décide de le placer dans une baignoire remplie d'eau, et de voir de quelle façon les hommes de l'immeuble vont réagir...
Nous sommes dès le départ dans la confidence ce qui nous rend un peu complices du gag, évidemment. Reste que bien sûr, les hommes qui vivent sur les lieux vont se transformer en d'abominables voyeurs, et parmi eux le fait qu'il y ait un pasteur ne l'empêchera pas de vouloir soudoyer un témoin de ses turpitudes...
Maintenant, si je n'ai pas grand chose pour le prouver, il se pourrait que J. Stuart Blackton soit le metteur en scène de cette pochade: le garçon est joué par son fils, après tout...