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16 juillet 2024 2 16 /07 /juillet /2024 16:46

La famille Péricourt nous est familière: nous l'avons rencontrée dans le film Au revoir là-haut, d'Albert Dupontel, d'après le roman du même titre de Pierre Lemaître... Quand le film commence, on est en 1929; Madeleine, l'héritière, enterre son père. Mais lors des funérailles, son fils tente de se suicider en se jetant depuis un étage sur le cercueil de son grand-père... Puis le principal collaborateur de ce dernier à la banque Péricourt commence à détricoter patiemment, fil après fil, les avoirs de Madeleine, en trouvant de nombreuses complicités auprès de la famille Péricourt...

C'est une saga qui court de 1929 au milieu des années 30, et qui couvre la crise de 1929, l'arrivée du nazisme, les arts de l'époque (on attend le cinéma, ce sera plutôt l'opéra), la tentation des scandales, de la spéculation et des manipulations financières, la presse et les ambitions... La lutte des classes, les petits métiersde Paris, les différences cocasses er culturelles entre une bourgeoise un peu coincée et un chaffeur de taxi qui sait ce qu'est la débrouille. Bref: le film coche un peu trop toutes les cases, sans jamais loucher vraiment du côté du baroque. 

Ce qui faisait du film de Dupontel un chef d'oeuvre, c'est que la générosité et la poésie, chez Dupontel, sont des secondes natures. Ici, en revanche, on aura des passages obligés, des numéros d'acteurs (tous sont excellents, de Benoît Poelvoorde à Léa Drucker, avec une exception mais c'est sans doute moi qui ai un roblème, Fanny Ardant). Mais voilà... Aucun génie dans cette oeuvrette très oubliable. Le film ressort quand même beaucoup de ce qu'on appelle la "qualité France"...

Et là où je comprenais parfaitement Dupontel qui rendait hommage à Buster Keaton en reprenant son costume dans Au revoir là-haut, j'avoue que la mise Léniniste de Clovis Cornillac me semble assez surprenante...

Bon, il y a quand même un petit moment de grâce loufoque et gentiment polissonne dans ce film trop sage, quand Léa Drucker, sagement allongée sur son lit, parle à Clovis Cornillac qui se rase: 

Madeleine: "M. Dupré?"

Dupré: "Hein?"

Madeleine: "M. Dupré, je voulais vous demander..."

Dupré: "Je vous écoute."

Madeleine: "M. Dupré, vous ne voudriez pas venir vous coucher sur moi, s'il vous plait?"

Dupré: "Avec grand plaisir, Madeleine."

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Published by François Massarelli