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Zavatta (Anthony Paliotti), un agent secret surdoué, s'apprête à prendre un avion pour l'Argentine avec sa femme (Romane Bohringer) et ses enfants. Il reconnait aux toilettes de l'aéroport Paul Bernardin, le père de famille dijonnais qui a assassiné froidement toute sa famille, et reste introuvable.
Donc, durant un voyage au Danemark, Michel Uzès (Gaëtan Peau), un danseur de country, se fait donc arrêter sur une méprise et va être interrogé par une équipe Franco-Danoise, les policiers étant persuadés qu'il s'agit bien de Bernardin.
Deux "enquêtrices facebook", Léa (Delphine Baril) et Christine (Charlotte Laemmel), se rendent à Dijon pour examiner la maison de Bernardin. Elles se montent sérieusement la tête et l'une d'entre elles est persuadée qu'il a fui en Argentine.
En Argentine, Paul Bernardin (Laurent Stocker) file le parfait amour avec une jeune femme locale (Juana Acosta) et s'apprête à se marier sous le nom de Xavier. Pendant ce temps, Zavatta et sa famille apprennent que son intuition était fausse: Michel Uzès s'appelle bien Michel Uzès...
Quelle salade... On peut toujours se poser la question pour commencer, de l'opportunité de baser une fiction sur l'affaire Dupont de Ligonnès... Un faux problème: le cinéma a pu s'inspirer de toutes les affaires possibles et imaginables, de Dreyfus à Outreau... C'est légitime à 100%. Mais ce film se distingue par un esprit frondeur, et un humour noir qui vire assez rapidement au jeu de massacre. Pourquoi pas, là encore?
Mais j'avoue que la comédie cesse rapidement de fonctionner, surtout quand on nous jette en pleine confusion, avec l'impression bien sûr fausse que "Paul Bernardin", le vrai, est en fait l'être le plus sain de toute cette galerie de personnages, et donc le tout vire à la galerie des médiocres ou au "bal des casse-pieds" chers à Yves Robert... Une scène sauve la face du film, mais trop tard à mon sens, qui nous rappelle que le personnage est un monstre, et nous en fait la démonstration.
Mais sinon, place aux numéros d'acteurs, avec des vedettes de la télévision venus dérouler leur sens de l'improvisation (Jonathan Cohen, Nora Hamzawi), place aux embardées de fureur typiques de la représentation des policiers dans le tout-venant audiovisuel, et place à de l'humour répétitif: une scène montrant la médiocrité linguistique des policiers français est très drôle en quelques secondes dans la bande-annonce... et insupportablement longue dans le film. Les deux enquêtrices ou encore le faux coupable, il n'y a pas grand monde à aimer là dedans...
Une ou deux scènes surnagent, en particulier l'insupportable logorrhée raciste et médiocre d'une concierge xénophobe qui commence par dire "ah oui, M. Bernardin, le pauvre homme" et termine sur "Mais Hitler, au moins, il aimait les animaux"... Mais bon, pour le reste, ça ne va nulle part, et ça ne donne pas envie de quitter sa propre petite bulle pour suivre tous ces gens embarqués dans cette étrange erreur judiciaire.
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