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Ce film n'est pas un monument, mais une monumentale rareté: un court métrage d'un obscur comédien (Sammy Burns) réalisé par un obscur réalisateur (Vin Moore), produit par une compagnie oubliée (L-KO, de Los Angeles), et distribuée par Universal, une compagnie qui a souvent été un robinet prolifique à films... La raison de sa disponibilité est sans doute la présence au casting de Billy Bevan avant son passage chez Sennett.
Sammy Burns y incarne l'assistant d'un maire (Vin Moore) qui a tout de la caricature: grand, costaud même, moustachu, qui aime à fricoter avec ses secrétaires... La secrétaire du maire (Dolly Dimples) a d'ailleurs fort à faire, car elle a droit aussi aux avances d'un officier de police (Billy Bevan), et bien sûr aux affections de Sammy Burns. D'autres thèmes se font remarquer, la corruption, inévitablement, puisqu'on y parle de politique, et on constate que le titre nous avertit d'une dimension criminelle... Ignatz Tamale, un révolutionnaire Mexicain (?) pousse ses sbires à perturber la loi...
Tout ceci occasionne bien entendu moult gags boulevardiers, gestuelles ad hoc, et un manque généralisé de subtilité. Ce n'est pas pour autant indigne, c'est surtout un film rapiécé de partout et dont la cohérence peine à nous appatraîre: il en manque environ 40%... Peu importe, il y a des gags, des cascades délirantes (incluant un avion et un train) et une intervention loufoque de policiers en patrouille qui nous rappellera l'influence phénoménale qu'avaient les films de Mack Sennett à l'époque.