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Serge Korber, Dany Carrel, Michel Audiard, comment dans ce cas ne pas penser au film précédent du metteur en scène, le si poétique, si "hors du monde" Un idiot à Paris? Mais l'histoire ne se répète pas forcément, le réalisateur se tourne vers le film noir en adaptant un roman de James Hadly Chase...
Fred Thibault (Jacques Perrin) est un jeune photographe sans avenir, qui traine dans les rues pour proposer des tickets au gens qu'il photographie. Le hasard lui fait rencontrer une jeune femme, mystérieuse comme il se doit, dont il tombe immédiatement amoureux: Claire (Dany Carrel) est voleuse... Il décide désormais de l'arracher des mains d'un protecteur jaloux, Brady (Robert Hossein). Les deux jeunes gens s'aiment, mais quel est le véritable rôle de Brady dans la vie de Claire?
Côté face, les dialogues, percutants et millimétrés, sans ces écarts que se permettait Audiard quand on le laissait faire. Ici, le verbe sert la caractérisation, mais ne flirte pas avec le baroque... Parmi les seconds rôles, on appréciera inévitablement Dalban en flic revenu de tout, et Pierre Brasseur qui ne peut pas ne pas tenter, par tous les moyens avouables ou non, de voler l'attention dans un scène! Perrin est jeune, et Dany Carrel... Eh bien c'est Dany carrel, quoi!
Côté pile, il faut bien reconnaître que le schéma femme fatale - héros vertueux mais fasciné et naïf - beau ténébreux diabolique a du plomb dans l'aile, et comme il est tourné en France par un metteur en scène soucieux d'imposer sa griffe, on tombe assez rapidement dans le réchauffé... Ca se laisse voir, ce qui est déjà ça. Mais "La Petite Vertu", en 1968, tout comme les scènes de lit qui se prolongent, on sent que la production a les friands de sensationnels, aguichés par la libéralisation du cinéma, dans le collimateur!
...La preuve en affiches.
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