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Une jeune femme (Mary Scott), autrice de scripts pour des émissions policières, finit par être obsédée par le crime... Au point de développer une théorie délirante à propos de son voisin, M. Blanchard (Dayton Lummis): il est poli, un peu froid, et... où donc se trouve son épouse? Elle commence à soupçonner que ce dernier a décidé de la supprimer... Puis quand Mme Blanchard (Meg Mundy) se manifeste, elle reste persuadée que son grand escogriffe de mari va la tuer un jour ou l'autre...
Le film est passé à la télévision au lendemain de la sortie en salles du dernier film de long métrage d'Hitchcok, The wrong man. Si ce dernier est particulièrement sous l'influence apparente de la série Hitchcock presents, il n'empêche qu'on ne peut imaginer deux films plus dissemblables: dans un cas un homme parfaitement normal doit faire face à l'irruption du soupçon et de l'accusation, ce qu'il n'est pas du tout prêt à comprendre, et en subit toutes les conséquences dans un exposé souvent proche d'un document. Dans l'autre, une femme fantasque laisse son imagination remodeler le monde autour d'elle et s'invente des voisins particulièrement délirants!
Bien sûr il est compliqué de ne pas penser à rear window, mais ici, le metteur en scène a poussé la comédie de la situation sur le devant de la scène, et c'est une réussite. Hitchcock, qui sait de quoi il parle, nous raconte ici une affaire d'obsession particulièrement carabinée! En choisissant de faire l'inverse de ses habitudes, il en profite pour peindre avec humour des petites scènes du quotidien d'un couple, entre l'épouse qui se lève la nuit pour s'introduire par effraction chez ses voisins, et le mari qui voudrait tant... dormir.