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Il fut un temps où c'était une blague... L'idée qu'il puisse y avoir un deuxième opus après le spectaculaire (et fortement lucratif) Gladiator de 2000, ne pouvait être qu'une butade, un canular même, le premier film ayant fini comme chacun sait sur le sable fatal du Colisée...
Oui, mais Gladiator, après tout c'est plus qu'un film, c'est plus un concept, donc... Quelques éléments (le destin de Lucius, le neveu de l'infect Commodus, dont on se doute qu'il était le fils de Maximus) permettent ici un lien entre le premier film et celui-ci. On y retrouve aussi Lucilla, sa mère, qui rêve de pouvoir voir un jour le rêve de son père Marc Aurèle s'accomplir...
Mais il est surtout question, semble-t-il, de recommencer à zéro, donc avec un nouveau gladiateur en l'absence de Maximus. Et Hanno (de son vrai nom Lucius) ressemble tellement à Maximus qu'il permet à la même ferveur populaire de se montrer à l'écran dans des scènes de bagarre mémorables...
...et vides.
Et Rome à l'écran, ses navires conquérants avec leurs rames par centaines, ses catapultes, des jeux du cirque, ses armures, son sénat, ses orgies... C'est très esthétique, et pour Ridley Scott (qui avait tant rêvé pour son film de 2000 d'un rhino dans l'arène, et qui a enfin accompli ce rêve idiot) c'est irrésistible:
ça rend le film luxuriant, beau à voir, mais d'une profonde stupidité du début à la fin. Une bataille entre les gladiateurs et les babouins mangeurs d'hommes, oui vous avez bien lu, en décide cruellement et assez tôt:
Ce film est beau, inutile, vide, et con.