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Peter Gunn, en 1989, n'avait rien de nouveau: la série originale (1957-1961, créée par Blake Edwards) combinait un certain nombre de facteurs: un ton froidement violent, un certain sens du second degré saluaire, et la musique sublime de Mancini. Il y avait eu un film en 1967 en guise de produit dérivé, qui semble avoir disparu dans les poubelles de l'histoire d'ailleurs...
C'est donc ce que tente de refaire, avec ce film réalisé pour la télévision trente ans après, un Blake Edwards en bout de course, qui oublie au passage qu'en 1989, le second degré n'a plus grand chose de révolutionnaire... Il oublie aussi de préciser au décorateur et aux figurants qu'on est censé être en 1960, d'où une impression de téléscopage qui confirme le côté cheap de la chose.
Heureusement, Edwards se réveille à deux reprises, pour une séquence d'accumulation dans laquelle l'absurde reprend le dessus, et pour une bagarre dans laquelle il met un point d'honneur à faire remarquer que quand on se bagarre et que les coups claquent, comme toujours dans les films, on se fait en fait très mal: le visage, mais aussi la main qui porte le coup, douillent sévère... Sinon, le film ne résiste pas à la douloureuse réalité des années 80, et donc ce film est lui aussi parti vers...
...Les proverbiales poubelles de l'histoire.