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17 avril 2025 4 17 /04 /avril /2025 17:31

Quand l'étudiant Raskolnikow (Peter Lorre) obtient son diplôme à l'université, on lui promet monts et merveilles... Sa mère et toute sa famille se réjouissent. Quelques temps plus tard, il est un jeune essayiste, auteur occasionnel d'articles sur le crime, et bien qu'il ait conservé l'estime et l'amour de sa famile et de son meilleur ami, il est fauché... En se rendant chez une prêteuse sur gages pour y échanger une montre, il voit une jeune prostituée, Sonya (Marian Marsh) se faire humilier et escroquer... Il en conçoit une haine absolue contre la femme qui vient de se renre responsable d'un abus de pouvoir...

Quand sa famille est dans une mauvaise situation à son tour, sa soeur (Tala Birell) s'apprête à épouser un homme qu'elle n'aime pas (Gene Lockhart). Afin de lui éviter ce destin, Raskolnikow retourne chez la prêteuse sur gages, et la tue... 

Arrêté pour un loyer en retard, l'étudiant fait la connaissance de Porfiry (Edward Arnold), l'inspecteur chargé du meurtre de la vieille usurière: le policier a lu avec intérêt son dernier article, et les deux sympathisent. Raskolnikow apprécie de plus en plus la compagnie de celui qui pourrait à n'importe quel moment l'arrêter pour meurtre...

C'est un film Columbia, la première oeuvre de Sternberg réalisée pour un autre studio que la Paramount depuis 1926... Le contrat avec le studio prestigieux s'est conclu sur l'échec de The devil is a woman, et probablement aussi sur le fait que Sternberg allait cesser son partenariat avec Marmlene Dietrich. Si a priori, l'idée de confier à Sternberg, avec son style si distinctif, une adpatation du roman de Dostoïevski semblait une excellente idée, le film a un peu tourné à l'exercice imposé... Imposé par la Columbia, qui en 1935 était encore un studio fort limité, qui maintenait les budget au plus bas pour payer les films de Capra! Et Edward Arnold (contrairement à Harry Baur chez Pierre Chenal la même année) me semble trop "bonhomme" pour son rôle de limier ambigu...

Cela étant, si Sternberg s'est un peu trouvé contraint, il a quand même rendu son film beau et insaisissable, et si on considère qu'il était plombé par avance par le fait qu'il est une adaptation d'un classique archi-connu, par la noirceur des intentions du roman, au moins a-t-on la satisfaction de voir Peter Lorre, en pleine jeunesse, dans un rôle qui lui va admirablement... Tout en étant un écho "humanisé" de son rôle le plus célèbre... 

 

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Published by François Massarelli - dans Josef Von Sternberg