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Dans un noir et blanc assez poisseux, obtenu par la grâce du 16mm, un homme en bras de chemise, l’air stressé et épuisé, s’évertue à essayer de se débarrasser d’une créature sans succès, en donnant des coups de chaussure…
Nous aurons à la fin la révélation de l’identité de la «chose»: un double minuscule du personnage, qui lui-même est en train de faire exactement la même chose. De là à penser qu’il y a donc, quelque part, une autre version gigantesque de lui-même qui s’apprête à l’écrabouiller avec sa propre chaussure, il n’y a qu’un pas!
On n’est déjà pas très loin de Kafka, d’abord dans l’ironie existentielle, l’absurde inquiétant, mais aussi dans le fait de saisir un dysfonctionnement interne de l’humanité en pleine expression paradoxale. Histoire de voir que dès ses films d’étude (celui-ci a été conçu par Nolan en fin de parcours à l’université, dans le cadre de son cursus donc) le metteur en scène réfléchissait déjà à de nombreux aspects de son œuvre future : la multiplication paradoxale des plans dans des constructions visuelles impossibles, les mondes parallèles, et autres idées-gigognes...