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La famille Powell, de l'Arkansas, est une sorte de cliché des années 20: les parents profondément puritains, et les enfants qui sous des dehors dignes, ne rêvent que d'une seule chose: se rendre à Hollywood, pour "vérifier sur place" si les turpitudes dont la presse (principalement paroissiale) se fait l'écho sont vraies ou inventées... Les deux grands en particulier, Joe (J. Frank Glendon) et Carrie (Gale Henry) sont tellement prêts à tout pour se rendre sur place qu'ils mentent pour s'y rendre. Nous suivons leur pérégrination dans la ville dont ils pensent qu'elle est la capitale de la débauche...
C'était d'époque, en 1922, la presse fait en effet beaucoup de bruit sur la supposée terrifiante immoralité qui préside à l'existence même d'Hollywood... Le film s'amuse de montrer des citoyens de l'Arkansas qui sont tellement caricaturaux que la mère, au moment de se rendre en Californie, conseille à son mari de ne pas oublier son revolver...
De leur côté les jeunes sont tout aussi caricaturaux, mais on déplore que le film soit à l'heure actuelle réduite de deux bobines: sur six, la deuxième (qui voit sans doute Joe, le frère, se comporter en plouc intégral à son arrive à Hollywood, les séquences qui substistent peuvent nous le confirmer), et la cinquième (qui détaille la probable descente aux enfers de Carrie, et nous sommes donc privés de Gale Henry dans un rôle qui promettait quant à sa loufoquerie) sont perdues... Dommage.
Pour le reste le film dont la mission est clairement de dédouaner les gens de Hollywood de toutes les turpitudes dont on les rend responsables, ressemble à une succession, d'une part, de scènes de comédie gentille, et caricaturale, mais moins concernant Hollywood que l'esprit étroit des habitants du Sud et de la Bible belt... Et d'autre part, il nous montre une visite assez convenue de quelques hauts lieux, avec des apparitions-éclair de Wallace Reid et son épouse Dorothy Davenport, de Sessue Hayakawa et Tsuru Aoki, de Bessie Love ou encore J. Warren Kerrigan... Le film semble annoncer Souls for sale, qui lui sera infiniment supérieur... en l'état.
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