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18 mai 2025 7 18 /05 /mai /2025 21:55

René Le Somptier, engagé à la Gaumont à l'époque de Louis Feuillade, était un étrange cinéaste, accessoirement journaliste et poète, qui officia sur des films Gaumont avant de bifurquer vers une carrière de metteur en scène mercenaire, réalisant pour nalpas, le Film d'Art et la Société des Ciné-romans, des films essentiellement populaires... On pourrait sans problème citer, aussi, La dame de Monsoreau et La Sultane de l'Amour (co-réalisé avec Charles Burguet)comme ses hauts faits d'arme, deux films assez inspides, mais réhaussés par une coloration au pochoir sur l'intégralité de leur métrage...

Georges Biscot de son côté est un acteur de comédie, révélé par Feuillade là encore, qui s'illustra dans un rôle proche de celui de Marcel Levesque avant lui: l'éternel faire-valoir, mais moins le meilleur ami du héros (Mazamette, interprété par Levesque dans Les Vampires) qu'un domestique doté d'un bon sens comique (Tih-Minh)... Sa popularité était énorme, et le voici donc propulsé vedette d'un feuilleton en six épisodes pince-sans rire...

Georges Grigny-Latour, fils d'un éminent académicien, fait le désespoir de ce dernier, depuis qu'il a choisi une carrire sportive: sous le pseudonyme du Petit Parigot, il est deenu extrèmement populaire... Mais dans le cadre d'une rencontre sportive, il est amené à croiser le chemin d'une jeune femme, qu'il va retrouver de manière systématique face à lui... Il découvre qu'elle est la victime des agissements d'un sale type, qui se trouve être le futur beau-frère de Georges... Celui-ci est donc lancé dans une aventure plus que rocambolesque... en six épisodes.

Totalement impossible à prendre au sérieux, ce film joue en permanence sur les faux-semblants, beaucoup plus dans son intrigue que dans sa mise en scène (pas vraiment notable)... Le scénario a permis à l'équipe, très probablement, une bonne dose d'improvisation, et des tournages au gré des envies, un jour à Paris, le lendemain à Cherbourg... Et jamais le film ne semble totalement oublier de souligner l'absurde intégrale de la situation, notamment à travers un art de la digression loufoque. De là à le classer dans la même catégorie que les chefs d'oeuvre de Feuillade, il n'y a qu'un pas... Que je ne franchirai certes pas.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1926