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A la lisière d'un désert, des agitateurs politiques Turcs tentent de contrer l'influence d'une mission Chrétienne, menée par un Américain et sa fille Mary (Alice Terry). Jamil (Ramon Novarro), un bédouin qui a déserté de l'armée, s'intéresse à cette dernière, qui lui donne des cours de lecture et d'anglais. Mais les Turcs tentent d'utiliser la personnalité volatile de Jamil pour affaiblir les occidentaux...
C'est un film perdu, apparemment, dont une copie incomplète a survécu, préservée au Gosfilmofond de Moscou. Il y manque au moins deux bobines, et le film tel qu'on peut le voir ne possède plus son début, pas plus que sa fin... Ce qui évidemment n'est pas des plus pratiques! Une autre copie existe à la Cinémathèque Royale de Belgique, mais il m'est impossible de dire si celle-ci est plus complète...
Apparemment, c'est un film de Rex Ingram qui a surtout été réalisée dans le but de servir sur un plateau un rôle en or pour Ramon Novarro, et pour capitaliser sur le succès remporté par Valentino avec The Sheik... Mais il a néanmoins une qualité essentielle, et qui aura des conséquences: Ingram a profité d'un voyage en Europe où il souhaitait relocaliser son équipe (il reprendra finalement les studios de la Victorine à Nice), pour pousser jusqu'en Tunisie. Les décors des extérieurs du film en gardent une authenticité impressionnante, et Ingram a été inspiré pour quelques scènes et vignettes, profitant du soleil local pour composer comme lui seul (et John Seitz, son chef-opérateur attitré) savait le faire des images hautement décoratives... Même si c'est pour un film vide de sens et rempli de clichés affligeants!
Finalement, le remake par Sam Wood, débarrassé de ses oripeaux politiques, et réduit à un conflit intérieur entre la raison (Myrna Loy est chrétienne, elle ne peut décemment pas fricoter avec Ramon Novarro le musulman) et l'amour, est nettement plus intéressant: The barbarian (1932)
Je parlais de conséquences: Rex Ingram, qui a mené le tournage des intérieurs de ce film à Paris, ne tournerait plus jamais aux Etats-Unis, peu satisfait de la nouvelle donne de la compagnie Metro pour laquelle il tournait depuis 1920, et qui était désormais englobé dans un partenariat avec Goldwyn et Mayer... Pour commencer, il a tourné Mare Nostrum, l'un de ses films les plus intrigants...
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